"les rochers insolites de la forêt de Fontainebleau" et "Les bambous" avec Patrick Firmin-Didot.

A travers cette exposition sur les rochers insolites de Fontainebleau auquel il associe des photographies sur les bambous, Patrick Firmin-Didot souhaite faire découvrir la finesse du procédé au palladium dont l’aspect est proche de ce que peut offrir une gravure.

La forêt de Fontainebleau, nommée autrefois forêt de Bière, demeure un pur bonheur pour les amoureux de la nature. En 1848, Gustave le Gray, un des plus célèbres photographes, s’aventure dans cette forêt et réalise une œuvre restée célèbre ‘‘Le rocher des artistes’’.
Célèbre pour ses rochers de grés et ses déserts de sable, elle offre une extraordinaire variété de paysages. Les sites pittoresques les plus renommés sont les gorges de Franchard et les gorges d’Appremont. La forêt de Fontainebleau est ainsi probablement l’un des premiers espaces naturels photographié au monde.
Il fallait à Patrick Firmin-Didot, des sujets statiques et originaux comme ces roches aux formes variées et parfois étonnantes où nous pouvons constater le travail de l’érosion que cette forêt a léguée.
Certains de ces rochers sont particulièrement pittoresques et ressemblent à des animaux. Habitant proche de ces lieux, le thème lui est venu tout naturellement.

La série sur les bambous a été choisie pour la symbolique qu’ils représentent : symbole d’amitié et porteur de joie. Ils représentent la robustesse et la souplesse ‘‘il plie mais ne rompt pas’’, ainsi que la droiture.
La mobilité des feuilles de bambou est associée à la capacité que l’on a de s’adapter au temps et à la vie sociale sans être affecté dans sa moralité. Il annonce la paix. Sa présence apaisante par un feuillage abondant en toutes saisons en fait une image porte-bonheur.


Le tirage au palladium utilisé par Patrick Firmin-Didot, est un procédé artisanal qui demande une exposition par contact du négatif sur le support sensibilisé ; l’idée de faire directement le négatif argentique à la chambre photographique lui permet de replonger dans le temps, et d’obtenir des images non retouchées. Il a effectué deux séries avec une chambre Folding Américaine de 1937-1940.

Patrick Firmin-Didot a participé à plusieurs publications pour des planches de magazines, à des rencontres littéraires à Toulon et à la journée de l’image à Amilly. Il a obtenu plusieurs prix, notamment celui du public à Hyères.
Il a participé à différents stages, le noir et blanc avec Jean-Louis Gois et Patrick Lefèvre, un stage de portrait chez Tom Mazel, sur les virages photographiques colorés chez Denis Brihat.
En 1990, il entre au service d’un laboratoire Technologie Image Service noir et blanc et cibachrome où il a eu en charge la qualité.

En parallèle il débute ses travaux personnels et en particulier sur les procédés anciens.
Deux ans plus tard, il effectue un stage sur le procédé au Platine - Callitype dirigé par Jean-Pierre et Claudine Sudre.et un stage de Gomme bichromatée, cyanotype, Mordançage, chromatypie, tirage albuminé dirigé par Pierre-Louis Martin. En 2012, il fait un stage sur le palladium chez Jean-Claude Mougin.

Il est membre de l’association pour la photographie ancienne et ses techniques.